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Publié le par Mo'

Do, re, mi... Blanche, noire... Trois temps, Quatre ... et autres variations certes multiples mais pas infinies. Une fin à la musique ? Sur.

 

Un avenir ? Certain.

 

La technologie et le recyclage continueront à faire vivre la musique et la création comme elle le font depuis la nuit des temps. On a vu les jazzman se mettre aux synthés dans les 70's, la pop ou le punk aux boites à rythmes dans les 80's, puis les rockers se mettrent aux sampleurs dans les années 90's, enfin les rappeurs à l'auto-tune dans les 00's ... Reste à imaginer quels "instruments", "machines" ou "programmes" se démocratiseront dans les 10's, 20's ... et infiniment renouvelleront les genres, les possibilités sonores et les inspirations. Il y aura du déjà vu, du déjà entendu, du "ça me dit qlq chose" mais quand jadis deux mesures de Lou Donaldson entraient dans une mpc 2000xl, ce n'était déjà plus du Lou Donaldson à la sortie ... Pareil quand Isao Tomita jouait du Ravel sur un Moog ... Quand à l'auto-tune, voici un vocodeur qui n' a même plus besoin de l'humain, ça fait froid dans le dos et un peu scénario catastrophe pour roman d'anticipation mais l'avenir de la zik sera peut être des "machines" s'adressant uniquement à d'autres "machines", un dialogue, reconsidérant ce concept "humain" de ce qui est "audible", "mélodique" etc.. Des lors les possibilités de se multiplier encore et encore ... Puis qu'est ce qu'une fausse note finalement à part une vision inculquée à l'Homme, une éducation de l'oreille ... Les Jamaïquains par le passé ont déjà envoyer paître ce genre de considération, le ragga dans les 90's, franchement parfois ça sonnait faux. Cela n'a pas empêché de rencontrer un auditoire. John Cale au violon, c'est aussi hasardeux par moment. L'avenir de la zik en tant qu'art, c'est peut être le net ? Puisque n'importe qui peut y publier ses créations, autant filer des instruments à ceux qui ne savent pas en jouer et voir ce qui en résulte. C'est un peu l'histoire du rap, cette culture de proximité accessible au premier pèlerin venu, finalement le résultat n'est pas mal, trente piges d'histoire, de succès, une putain de fraîcheur, la pop qui se met aux scratchs, aux beat box, idolâtre Q-Tip ... et, en France, Bashung de se mettre aux sampleurs pour son classique "L'Imprudence" (avec Mobile In Motion en renfort). Je pense à Christophe, putain le mec qui chantait Aliiiiiiiine, euh.. pour qu'elle revienne, il donne en 2008 une leçon de modernité avec son lp (Aimer Ce Que Nous Sommes) et lâche cette phrase inspirante : "J'attendais que les techniques de production soient à la hauteur de mon imaginaire" ... Et bien merde, à quand un "programme" capable automatiquement de retranscrire note par note, bruit par bruit ce qui passe dans notre cerveau ?


Bon là c'est un peu brouillon dans le mien de cerveau ...


Une question que je me suis souvent posé ... Un mec calé en musique traditionnelle (de chaque pays, chaque région, chaque tribu etc...), en musique classique et en jazz, n'a t-il pas déjà tout entendu de la musique ? Dans le sens où toute l'essence de la Musique est contenu en ces trois entités ...

 

 

(Sur le plan créatif et artistique, je me souviens que Michel Legrand avait comparé jazz et rock, affirmant qu'un morceaux de rock équivaut à une mesure d'un morceau de jazz... Et je ne sais plus qui disait aussi que la chanson c'est deux mesures de musique classique en boucle, et Gainsbourg c'est Chopin à un doigt)

Publié dans Le Pudding

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